WoMoz en TunisieLors de son passage au Fosdem 2012, la pluri-activiste Belge Tasha Carl  (entre autres Duchess, leadeuse du Brussels JUG et fondatrice de Code Sorceresses, un groupe de femmes actives dans la programmation, l’IT, l’électronique et la robotique) m’a parlé de sa rencontre avec Delphine et Clarista de la communauté WoMoz (Women & Mozilla). Elles lui ont notamment fait part de leurs actions pour améliorer la visibilité des femmes dans le libre et accroître leur participation. Cela m’a donné envie d’aller à leur rencontre et de faire connaître leur collectif WoMoz. On déplore souvent le fait qu’il y ait peu de femmes dans l’informatique en France, notamment dans les métiers techniques, mais ce serait encore pire dans le Monde du Libre : selon une étude de la Commission Européenne, il y aurait seulement 2% de femmes travaillant dans les secteurs du logiciel libre, pour 25% dans le secteur du logiciel propriétaire. Juste pour faire un peu de teasing, Audrey Neveu et moi-même allons aborder ce sujet des femmes dans l’informatique à Devoxx France, lors du BOF Duchess France. On parlera notamment de la situation dans d’autres pays où j’ai eu la chance de voyager récemment et où plus de la moitié des développeur-euse-s sont des filles!

Agnès : Tout d’abord pouvez-vous vous présenter? Votre rôle au sein de Mozilla?
Delphine : Je m’appelle Delphine Lebédel et je suis « Community Coordinator » au sein de Mozilla. Je travaille sur plusieurs domaines différents, avec les communautés européennes bien-sûr, mais aussi sur de la localisation Web, en QA (assurance qualité), je fais de l’organisation d’évènements, etc.
Et je suis aussi fondatrice du projet Women & Mozilla (« WoMoz »), il y a 2 ans déjà ! Le but de WoMoz est de promouvoir la diversité et impliquer plus de femmes dans le Libre et Mozilla.
Clarista : Je m’appelle Clarista (ce n’est évidemment pas mon vrai nom, mais je tiens à rester “anonyme” :D ), je suis membre de la communauté Mozilla francophone, membre de WoMoz, et auteure du Bonjour Mozilla qui met chaque jour en lumière un membre de la communauté Mozilla dans le monde.

Agnès : Qu’est-ce qui a fait qu’un jour vous êtes tombées dans la marmite du Libre?
Delphine : Plus jeune, j’étais déjà adepte du mouvement de l’art et de la musique libres. Mais je n’avais pas trop fait le rapprochement avec l’informatique…
Puis un jour j’ai fait un stage de localisation chez Mozilla, et j’ai découvert ce qu’était vraiment le Logiciel Libre et l’Open Source. J’en suis tombée amoureuse instantanément ! Car cela alliait la philosophie que je prônais dans mon style de vie, à l’informatique qui est vite devenue une passion.
Ce stage chez Mozilla était le fruit du hasard total : un jour, je faisais la queue dans mon département à la Fac (je faisais alors des études de langue et de civilisation – LLCE) et je suis tombée sur une affiche qui cherchait des stagiaires en traduction à Mozilla Europe. Sans trop y croire, comme je n’étais pas informaticienne, j’ai quand même appelé et tenté ma chance. Et j’ai bien fait ! Car j’ai été tout de suite passionnée par ce que j’ai découvert. Plus jeune, j’utilisais Netscape déjà, et le fait de travailler pour Mozilla semblait quelque part une évolution naturelle ;)
Comme Mozilla m’a permis de toucher un peu à tout, et d’approfondir mes connaissances sur un sujet dès qu’il me plaisait, je m’y suis très vite attachée. Et j’ai donc tout naturellement postulé pour un poste plus tard :)
Je me dis souvent que, si je n’avais pas été ce jour-là à mon université en train de faire la queue devant mon secrétariat, j’aurai raté quelque chose qui m’est aujourd’hui indispensable : le logiciel libre. Quelque chose de très proche à ce que je connaissais déjà, et qui me semble aujourd’hui fondamental. J’étais partie pour faire un doctorat et être prof à la fac… comme quoi la vie est pleine de surprises ! Mais je ne regrette rien.
Clarista : Alors, pour être très honnête, et même si ce n’est pas très “Girl power”, j’ai commencé à fréquenter la communauté Mozilla parce que mon petit ami travaille pour le Panda Roux. Au début, c’était juste parce qu’il y passait tellement de temps que j’y ai vu un moyen de passer plus de temps avec lui.
Mais très vite, j’ai découvert des personnes passionnantes, et peu à peu je suis devenue accroc à la philosophie du Logiciel Libre. Je veux dire : oui, je passais beaucoup de soirées avec des “geeks velus” (:D), mais je me suis rendue compte que ces messieurs contribuaient à quelque chose de grand, quelque chose d’éthique. Et pour moi, Internet, l’informatique, ont pris une toute autre signification. J’ai compris que, derrière mon usage quotidien des outils informatique, il y avait de véritables enjeux. Et j’ai eu envie d’apporter ma pierre à l’édifice.
Donc, c’est parce que certaines personnes ont pris le temps de m’expliquer à moi, Madame Michu, le pourquoi de leur engagement, que je m’y suis intéressée. Et même plus : je suis désormais convaincue de la nécessité d’œuvrer pour la propagation du Logiciel Libre. Et aussi, parce que j’ai rapidement pris conscience que les femmes étaient vraiment peu nombreuses dans les événements auxquels je me rendais, de la nécessité d’attirer plus de femmes. Parce que rien ne doit jamais être unilatéral. Le monde, le Logiciel Libre, pour être cohérent, doit avoir les deux regards à la fois : masculin et féminin.

Agnès : Que ce soit dans le logiciel libre, ou dans le monde du développement en général, les femmes sont sous-représentées. Je pensais que c’était partout pareil, jusqu’à ce que voyage un peu et que j’aille notamment en Asie. J’ai donné quelques conférences/ateliers techniques (dev. java) en Indonésie, et là-bas plus de la moitié du public était des filles! Étant donné que vous avez également beaucoup voyagé également, notamment en Afrique (récemment vous étiez dans le Mozilla Tunisa Tour je crois), avez-vous connu des pays où les femmes sont plus présentes dans le développement qu’en France?
Delphine : Oui tout à fait ! En Tunisie notamment, c’était le cas ! Nous avions d’ailleurs préparé avec Clarista une présentation WoMoz pour l’occasion, et nous nous sommes rapidement rendues compte qu’elle n’était pas adaptée à notre public. En effet, il y avait de nombreuses femmes développeuses dans la salle, et à Tunis en général !
Nous avons donc opté d’expliquer pourquoi nous avions créer WoMoz, et de terminer par un échange avec le public, afin de mieux comprendre pourquoi il y avait plus de femmes développeuses en Tunisie, et comment on pouvait adapter WoMoz à leurs besoins.
Nous avons alors constaté plusieurs choses. En effet, il y a plus de femmes dans les études d’informatique. Mais en discutant, elles nous ont expliqué que cela était majoritairement dû au fait que les débouchés sont des métiers très bien payés. Et qu’elles ne le font donc souvent pas par passion, mais par ambition.
Par contre, elles ont dit que c’était souvent dû au fait que l’on incite plus les jeunes garçons à utiliser des ordinateurs et que de ce fait, il est plus facile pour eux de développer une passion très tôt pour l’informatique, à l’inverse des filles. Et que c’est donc pour elles une passion qu’elles ne découvrent que plus tard, une fois entrées dans des études d’informatique.
Pour plus d’information sur tous cela, je vous invite à lire ces 2 billets que nous avons écrit à notre retour de Tunisie :

Clarista : Grâce à Mozilla, je suis allée au Sénégal et en Tunisie. Dans les 2 pays, la moitié des étudiants en école d’informatique étaient des femmes. Mais attention! Ce que je comprends aujourd’hui, c’est que, certes, les problématiques d’un pays à l’autre sont différentes. MAIS. Les préjugés, les blagues sexistes, les problèmes de gestion de la famille en même temps que le travail, sont universels.
Au Sénégal, les femmes sont considérées comme étant aussi intelligentes que les hommes. On dit souvent même que les femmes sont les plus à même de gérer un village, l’organisation, etc. Pas de problème donc pour qu’elles fassent des études d’informatique. Elles auront même le même salaire que les hommes. Mais le jour où elles fondent une famille… On compte alors sur elles pour gérer le quotidien. Justement parce qu’on reconnaît leur efficacité. Et la pression familiale se fait plus forte pour qu’il y ait un partage des tâches : à l’homme de ramener de l’argent, à la femme d’assurer tout le reste.
En Tunisie, là encore, les femmes étaient très nombreuses dans les écoles d’informatiques. Elles ont reconnu que c’était parce que ces écoles sont réservées aux meilleurs élèves. Et souvent, les femmes y sont bonnes en classe. Du coup, elles vont dans les écoles d’informatique. Mais les messieurs sur place leur reprochaient de ne pas être vraiment passionnées par le Logiciel Libre : de ne pas avoir de Linux, de ne pas connaître d’autres langages que Java, etc. Et pour cause : en parallèle, elles sont toujours victimes d’une forme de domination masculine. Quand il y a un ordinateur à la maison, il est d’abord pour le garçon de la famille. Et puis, on s’imagine quand même que le garçon, c’est celui qui va AIMER travailler sur un ordinateur. La femme, c’est juste celle qui va SAVOIR travailler, ramener de l’argent. Mais la passion, c’est réservé aux hommes. La femme, dans l’imaginaire, ce qu’elle aime vraiment c’est prendre soin de ses enfants… Donc voilà : on reconnaît leur intelligence, mais on n’imagine pas qu’elles ont envie de s’investir au-delà des cours, des devoirs. On n’imagine pas qu’elles pourraient avoir envie de donner de leur temps libre pour découvrir de nouveaux langages informatiques.

Agnès : Quelles sont les femmes qui vont ont inspirées et qui, selon vous, font que les choses changent?
Delphine : le premier nom qui me vient en tête est naturellement Mitchell Baker, présidente de la Mozilla Fondation. C’est une femme incroyable, qui a toujours luté pour que tout le monde ait un accès égal face à internet, au Web et à l’informatique. Il est donc normal qu’elle ait aussi toujours œuvré pour l’égalité des sexes au sein de Mozilla, et même en dehors de Mozilla.
Elle a, dès le début, soutenu la cause de WoMoz, qu’elle a rejoint à sa création. Depuis, elle a aussi intégré le Ada Initiative. Ce projet tente activement d’aider les femmes dans le Libre, et d’augmenter le nombre de femmes dans la technologie et la culture du Libre. Elle les a d’ailleurs rejoint en tant que « Advisor ».
Elle a lancé aussi dernièrement des réunions dans Mozilla, en interne, pour les femmes employées. Cela afin de voir comment on peut s’entre-aider, s’il y a des problèmes à résoudre et comment trouver des solutions, etc.
Ce n’est bien-sûr pas la seule femme qui m’a inspiré, il y en a beaucoup (par exemple Stormy Peters , les groupes de femmes telles que Ubuntu Women, le Geek Feminism Blog, etc.) ! Mais on peut dire que c’est elle principalement. Et je découvre chaque jour de nouvelles femmes / groupes qui m’inspirent, telles que les Greenlight for Girls avec qui nous projetons d’organiser ensemble des événements… et les Duchesses bien-entendu !
Clarista : Chez Mozilla, nous avons une chance immense : nous avons Mitchell Baker ! Quel meilleur exemple que cette femme, à la fois talentueuse, exigeante et charismatique. C’est le meilleur exemple que nous pouvons donner.
En Tunisie, Melek Jebnoun est aussi aujourd’hui un exemple à suivre : elle gère véritablement Mozilla Tunisie, en parfaite entente avec des hommes, elle écrit dans “Tunis Hebdo” sur les nouvelles technologies, et elle mène avec brio ses études d’informatique. Et en plus, elle est charmante !
Sinon, à titre personnel, je me suis longtemps appuyé en France sur Elisabeth Badinter : une féministe qui ne juge pas, qui ne condamne pas les femmes qui vivent à la maison et se dédient à élever leurs enfants, mais qui rappelle que le libre choix existe. Elle ne culpabilise pas, elle nous déculpabilise avec douceur et intelligence.

Agnès : Vous parlez lors de vos conférences souvent des mythes dont les femmes doivent s’affranchir. Vous parlez notamment de mythes particuliers au monde du logiciel libre (j’aurais tendance à dire au monde du développement en général) comme “Codito ergo sum : Si vous codez pas, vous servez à rien”. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces mythes?
Delphine : Je pense que le mythe de « Codito ergo sum » a principalement commencé parce qu’avant il fallait nécessairement avoir une base de développement pour se servir des systèmes d’exploitation Linux. Maintenant, ce n’est pas forcément le cas. Je pense notamment à Ubuntu, qui est devenu vraiment « User Friendly ».
De plus, cela ne fait pas si longtemps que l’informatique et internet ce sont répandus à quasiment toute la population, par exemple en France. Aujourd’hui, pratiquement tous nos amis et nos connaissances ont internet, et se servent de leurs ordinateurs tous les jours. Ce n’était pas le cas avant.
Cela ne fait pas longtemps que les « geeks » et les développeurs sont vus comme des personnes « normales », il y a toujours eu cette image de l’homme barbu qui code au fond d’une cave, qui ne sort pas, qui est socialement inapte, etc. Cela change depuis quelques temps, car l’informatique devient de plus en plus répandue, surtout l’utilisation d’internet et des ordinateurs. L’augmentation des réseaux sociaux, qui sont devenus populaires, ont réussi à casser ces stéréotypes petit à petit.
Maintenant, être un geek devient presque cool ! Et les images que ce mot véhicule sont donc en train de changer petit à petit. Mais vous imaginez donc bien pourquoi ces stéréotypes ne donnaient pas forcément envie aux femmes de s’impliquer !
Clarista : Moi je suis une Madame Michu. C’est très dur au quotidien de parler à des hommes (en très grande majorité) qui savent coder, faire des sites, etc. Je suis obligée de leur demander leur aide. Alors voilà, d’une certaine façon, et à mon corps défendant, j’alimente le mythe de la femme nulle en informatique. C’est mon cas.
Et en même temps, je pense lutter contre nombre de préjugés en leur montrant que je m’investis, que je m’intéresse au Logiciel Libre. Et que je n’ai pas besoin d’être technique pour ça. Je leur montre que je ne suis pas une écervelée : quand on m’explique quelque chose, je le retiens. Et puis je joue à faire des blagues de geeks pour leur montrer qu’il suffit de passer un peu de temps avec eux pour comprendre beaucoup de choses.
Il y a des mythes, c’est vrai. Mais pour chaque mythe il y a 10 000 façons de les démonter. Ce qui compte, c’est d’avoir de l’humour, et du répondant. Et WoMoz est là pour ça aussi : pour démonter ces mythes, mettre en confiance les femmes, et répondre aux machos !

Agnès : Comment casser ces mythes? Comment faire changer les choses? Pouvez-vous présenter WoMoz et votre implication dans ce projet? Pouvez-vous également nous parler des initiatives comme PyStar ou Ada Lovelace Day?
Delphine : Pour casser ces mythes, je pense qu’il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire. Par exemple : parler de nous, de notre travail, parler des différentes opportunités dans le Libre, qui n’impliquent pas uniquement le développement, faire des démonstrations et des présentations dans les écoles etc. Montrer que le Libre, ça implique bien-entendu du développement, mais pas seulement. Et qu’on n’a pas besoin d’être un barbu à lunette pour coder, que ça peut être fun, et que ce n’est pas réservé uniquement aux hommes. Et que par ailleurs, une femme à tout à fait sa place dans ce monde !
Et puis comme je disais dans la question précédente, je pense que l’on vit dans une ère dans laquelle les mythes finissent pas se casser tous seuls petit à petit, grâce à la diffusion d’internet et de l’informatique.
Mais il faut néanmoins rester présent sur tous les fronts, parler du développement, de l’informatique, et du Libre, aller vers les élèves dans les écoles, afin de montrer que cela est un domaine qui peut intéresser tout le monde, et qui n’est pas un domaine réservé aux « autistes-génies » ;)
Concernant WoMoz et mon implication dans le projet : WoMoz est un projet ouvert à *tous*, aux femmes comme aux hommes, et qui n’est pas fondamentalement un projet féministe, comme certains le pensent parfois. En effet, nous avons des féministes au sein du projet, mais WoMoz ne l’est pas !
Le projet n’est pas non plus réservé aux membres et contributeurs de Mozilla : beaucoup viennent d’autres projets du Libre, et même d’autres groupes de femmes dans le Libre. Et heureusement ! Cela nous permet de travailler ensemble, de comparer nos idées et les projets qui ont déjà été fait, et d’avancer ensemble, sans reproduire des choses qui existent déjà.
Pour plus d’informations concernant le projet, je vous invite à voir les slides que nous avons présentés lors du FOSDEM 2012 avec Clarista, et qui expliquent bien le projet et ce que nous avons réalisé :
http://www.slideshare.net/DelphineLeb/womoz-fosdem-2012-part-1
http://www.slideshare.net/DelphineLeb/womoz-fosdem2012-part-2
WoMoz est un projet qui est principalement mené par les contributeurs. J’ai créé le projet il y a 2 ans, mais je ne me vois pas comme la principale responsable. Nous essayons de faire participer tout le monde, et les décisions sont prises ensemble. Je pense être plus une sorte de « community manager » pour WoMoz, mais nous tentons de donner une résonance de plus en plus locale au projet. C’est à dire que chacun adapte WoMoz selon le pays où elle/il vit, ou encore selon la communauté dans laquelle elle/il participe. Car nous nous sommes rendus compte qu’il faut vraiment travailler au cas par cas, et que les choses se passent bien différemment d’un pays à un autre, ou d’une communauté à l’autre.
Nous souhaitons aussi continuer à augmenter notre collaboration avec les communautés ou groupes qui ont le même but que nous (à savoir augmenter le nombre de femmes dans le Libre, et leur donner plus de visibilité). Cela nous semble indispensable d’unir nos forces, plutôt que de travailler chacun de notre côté.
Concernant le projet PyStar : c’est un projet qui existe depuis un moment déjà. Il a été lancé aux États-Unis, et nous avons décidé de le reproduire à Paris. Ce sont des ateliers réservés aux femmes, pour leur apprendre à coder en Python.
L’atelier c’est très bien déroulé, et les femmes présentes ont dit qu’elles avaient participé car elles savaient qu’elles se retrouveraient uniquement entre femmes. Sinon elles ne seraient pas venues, car elles savaient qu’elles auraient été en minorité, et elles n’auraient pas osé poser toutes les questions qu’elle voulaient ! Pour plus d’informations concernant le PyStar Paris, il y a mon billet qui annonce l’événement. J’ai ensuite raconté l’événement en anglais ici.
L’Ada Lovelace Day était plus un rassemblement de personnes intéressées par le projet WoMoz, et dont le but était la réflexion sur l’avenir de la communauté, histoire de faire le point et de parler des futurs projets.
Si quelqu’un a des idées ou souhaite nous rejoindre, nous restons toujours à l’écoute ! Nous avons une mailing liste ici : http://lists.womoz.org/mailman/listinfo/womoz
N’hésitez pas à me contacter directement sinon : delphine@mozilla.com
Clarista : En Tunisie, nous nous sommes rendues compte que le simple fait de répondre à un troll point par point avait enchanté nos hôtes tunisiennes. Pour la première fois, elles se sont rendues compte qu’elles pouvaient ne pas se laisser faire. Que la vision que certaines personnes avaient d’elles n’était pas une fatalité.
A propos du projet PyStar, j’avoue avoir été d’abord dubitative. Et finalement, j’ai compris que c’était un bon moyen de donner confiance aux femmes. Elles sont venues parce qu’elles savaient qu’aucun homme ne les jugerait. Évidemment, à termes, je ne pense pas qu’il faille toujours séparer hommes et femmes lors des événements. Mais c’est une réponse ponctuelle. Pour armer les femmes, les faire se sentir bien.
Quant au “Ada Lovelace Day“, c’était surtout un prétexte pour se réunir, faire le point sur nos impressions, et passer un bon moment! L’événement était ouvert aux hommes, et c’était très bien car nous avons pu dialoguer ensemble de nos différentes impressions. Une saine confrontation. Et une belle soirée.

Merci Delphine et Clarista! Votre enthousiasme est contagieux ! Rendez-vous sur WoMoz pour plus d’infos!