Au moins une fois par an, les développeurs sont gâtés avec trois jours de vacances payés à Devoxx France. Entre le 20 et le 22 avril 2016, au Palais des Congrès de Paris, les presque 2800 participants à la 5ème édition de Devoxx France ont pu profiter de 10 jours cumulés de conférences, avec un choix fourni allant de thématiques à la mode à des sujets toujours d’intérêt.

activites

Économie du pays

Pour quantifier l’expérience Devoxx, quelques chiffres méritent d’être mentionnés : les 2762 participants aux 3 jours de l’événement ont pu assister à 243 heures de conférences et voir 234 speakers, venant de 14 pays. Les 230 sujets présentés (sur 788 proposés) ont été attentivement sélectionnés par 13 bénévoles et 58 golden tickets. On n’a pas eu de chiffres sur le nombre de développeuses participantes ou speakers, mais à vue de nez, il y en avait pas beaucoup.

Les sujets présentés ont été regroupés autour des thèmes suivants :

  • Java, JVM, Javas SE/EE ;
  • Web, HTML5 et UX ;
  • DevOps, Agilité, Méthodologie et Tests ;
  • Architecture, Performance et Sécurité ;
  • Big Data et Analytics ;
  • Langages alternatifs ;
  • Future, Robotique ;
  • Cloud et Scaling.

D’autres activités ont complété les conférences, universities, hand-ons et quickies :

  • Hackergarten : participer à des projets open source ;
  • Cafe philoxx : car les développeurs aussi peuvent parler philosophie, surtout quand il faut réfléchir à l’impact de l’informatique sur la société ;
  • Seed networking : soirée ouverte aux externes, une sorte de speed dating entre entrepreneurs et développeurs ;
  • Birds of a Feather (BOF) : meetups sur place organisés par les différents groupes français ; il y avait du choix, et le meilleur est toujours d’aller connaître les Duchess.

Samedi 24 avril a été la journée dédiée à Devoxx4kids, un événement visant à faire découvrir le code aux enfants. Devoxx4kids Paris compte parmi les 247 événements similaires à travers le globe, auxquels ont déjà participé 6000 enfants entre 4 et 15 ans.

Avec une bonne organisation générale, on peut profiter des conférences dans les meilleures conditions : le timing était parfaitement respecté (ce qui est plutôt l’exception à Paris), le son sans reproche, des grands écrans permettaient de bien visualiser presque dans toutes les salles, les snacks et le café étaient omniprésents. Les petits bémols n’ont pas été significatifs et n’ont pas gâché l’expérience. Responsables de cette organisation: les polos rouges, 38 bénévoles de l’Ecole 42 et de l’ESIEA. On les remercie.

Devoxx team

Une application mobile, disponible sur iPhone, Android et (même) Windows, a permis de suivre le programme, sélectionner les conférences pour y assister, noter les conférences et laisser des avis. A la fin des 3 jours, les conférences les mieux notées ont été dévoilées (voir dans l’article qui a été le favori). A noter que l’application Devoxx a été réalisée par une équipe internationale, dans le cadre d’un projet open source. Il existe aussi, il semblerait, la version iWatch, mais on y cherche toujours l’utilité. La partie sécurité semblerait avoir encore besoin de travail, nous pouvons qu’espérer que les problèmes soient résolus pour Devoxx UK.

D’autres moyens pour vivre l’expérience Devoxx ? Devoxx Huntly, l’application pour “gamifier” Devoxx qui permet de gagner des points en faisant des quiz (encore faut-il trouver du temps pour les faire), la Tvoxx, application sur Apple TV, avec des promesses d’une Android Tv application à venir et bien sûr la chaîne YouTube Devoxx France 2016.

Objectifs touristiques

Grâce à Duchess France, j’ai pu faire mon premier voyage au pays de Devoxx et, comme tout touriste qui découvre un endroit, j’ai choisi de visiter les endroits les plus connus. Mon choix de conférences a donc été basé sur trois critères purement subjectifs :

  • application immédiate des informations ;
  • multitude de cas d’utilisation ;
  • Java, Java et Java.

 

1ère Journée

ArrayList et LinkedList sont dans un bateau, José Paumard

A travers cette université, José Paumard nous porte dans le fonctionnement interne de Java pour réaliser une analyse approfondie de deux structures de données, l’ArrayList et la LinkedList. Les problématiques posées regardent leurs utilisations, les algorithmes utilisés et leur adaptation aux CPU. Il nous laisse avec deux conclusions importantes : tout d’abord, la LinkedList ne va pas être dépréciée, et deuxièmement, une leçon à appliquer aussi ailleurs - “les concepts des algorithmes peuvent être remises en cause par la structure des CPU”. Le code de la session de live coding

Spring Boot 1.3 pour le web, Brian Clozel & Stéphane Nicoll

Spring BootDans cette session de live coding, Brian Clozel et Stéphane Nicoll construisent devant nous une application web avec Spring Boot pour nous montrer les nouveautés apportées par la version 1.3, la gestion des clés de propriétés par configuration externalisée, la mise en place des DevTools et leur utilisation pour prendre en charge tout le cycle de développement : rafraîchir la page automatiquement, live reload dans le browser, la fonctionnalité remote avec possibilité de faire du debugging remote.

postgresql jsonPostgresql : la nouvelle base orientée document, Yan Bonnel

Sur le sujet des tweets liés à Devoxx, Yan Bonnel nous a montré en live coding l’utilisation de JSON dans PostgreSql et quelques commandes intéressantes et moins connues. On oublie presque qu’on joue sur une base relationnelle.

Oubliez les migraines, faîtes de l’asynchrone… synchrone !, Jordane Grenat

Jusqu’à maintenant, la gestion des appels asynchrones en JavaScript se faisait avec des callbacks. Avec l’arrivée de ES6, d’autres méthodes sont à employer : les promesses et les générateurs. Lire l’article du speaker sur le même sujet pour une explication détaillée de leur utilisation. Article

Boucle de feedback pour le développeur, Christophe Jollivet & Mickael Débonnaire

Une excellente présentation avec des conseils faciles à mettre en oeuvre et des outils bien pratiques à utiliser, si ce n’est pas déjà le cas.

Pour la partie backend : utiliser jetty en lui donnant un scan interval, utiliser infinitest (existe en plugin Eclipse et IntelliJ) avec possibilité de définir des filtres, par exemple pour exclure des tests (sur base de regex).

Pour la partie frontend : utiliser add to workspace dans Chrome developer pour garder les modifications faites sur les fichiers dans le navigateur, utiliser grunt et browserSync avec live reload pour faire une synchronisation entre les différents navigateurs et pour finir, Karma, pour lancer les tests.

 

2ème Journée

intro keynotes

Après l’introduction de l’équipe Devoxx France, les trois keynote de la journée ont tourné autour du thème technologie et société.

Jean Michel Billaut, « pionnier d’internet en France », a parlé de la médecine de demain, notamment de la e-santé. De plus en plus, la médecine se concentre sur la prévention, avec des techniques telles que le séquençage génomique et la médecine de précision, qui permet de passer des traitements par des molécules adaptées aux maladies, aux traitements adaptés à chaque personne, en fonction de son génome et ses microbes.

Le speaker a lancé une invitation aux développeurs de s’impliquer dans la e-santé, en choisissant parmi les différents axes d’évolution : génomique, objets connectés, big data et analyses, dossier médical de santé, spectromètre de poche. Pour les intéressés, quelques programmes bien avancés sont en cours : Illumina - Etats-Unis, Portable Genomics - Etats-Unis, BGI - Chine, Genomics - Angleterre, deCode - Islande.

Joel Spolsky, le créateur de Stackoverflow, a parlé de l’impact du code dans la société. A travers une métaphore très parlante, s’imaginer qu’un taxi est fait en CSS, il démontre en quoi le travail des développeurs est important, car il implique un processus complexe, une prise de décision à tous les pas et ils ne sont pas interchangeables. Stackoverflow contribue à faire comprendre ces idées, en créant non seulement un endroit virtuel où les développeurs peuvent apprendre et partager leurs connaissances, mais aussi en permettant aux entreprises de chercher les meilleurs développeurs dans le site en fonction de leur réputation.

Natacha Quester-Semeon, une des très peu de femmes speaker à Devoxx, a partagé son parcours et celui d’autres femmes célèbres en informatique dans son discours, l‘entrepreunariat au feminin. Elle représente l’organisation Girl Power 3.0, qui vise à promouvoir les femmes dans le numérique, les entrepreneuses et les innovatrices. En collaboration avec le Club des gentlemen, elle mène le projet #jamaissanselles, une initiative qui encourage tout le monde à refuser de participer dans des comités ou des tables rondes où il n’y a aucune femme. Un message peu populaire parmi le public composé à 95% d’hommes. Projet Jamais Sans Elles

Java SE 8 pour les développeurs Java EE, José Paumard & David Delabassee

Java 8 est sortie il y a deux ans, mais son adoption est encore très progressive. La plupart des serveurs sont en JEE 7 et JEE 8 sera en grande partie basé sur sa version antérieure.

Quelles sont donc les nouvelles fonctionnalités qu’il ne faut pas tarder à utiliser :

  • Date et Time : basé sur l’ancien jodatime, utilise des dates immutables et peut être utilisé avec le Jpa Convertor, le Faces Convertor et avec des Strings ;
  • Annotations : peut s’ajouter sur le type de l’objet, l’utilisation de @Repeatable, String joiner ;
  • Streams : utilisation de typed interface, collectors-class factory, Files.lines (path), Pattern.compile.splitAsStream (pour les regex), Stream.of (construire un tableau) ;
  • JSON-P : construire un stream à partir de JSON et faire des traitements dessus, Json.createArrayBuilder ;
  • Parallèlisme : pour les streams, concurrent hash map, Forkjoinpool, possibilité d’empêcher le parallélisme ;
  • CompletableFuture : tester des appels asynchrones, récupérer les résultats de l’appel, utilise le même thread ;
  • Lambdas
  • Optional
  • Nashorn : tourner du javascript sur la JVM
  • Concurency
  • Collection framework

Le réveil de la Thread, David Shay

Un sujet complexe qui mérite d’être exploré au delà d’une quickie. Dans les 15 minutes, le speaker passe de fusées à père Noel pour expliquer des anti-patterns dans l’utilisation des threads et donner les solutions qui vont bien pour chacun. Par exemple, l’anti-pattern rocket c’est laisser les données traverser plusieurs couches. La solution ? Séparer les threads par layers.

En conclusion, il faut utiliser une thread pour éviter les problèmes de synchronisation, ou bien utiliser plusieurs, mais en limitant leur nombre aux nombres de coeurs de la machine plus un.

web application serversJust enough app server, Antonio Goncalves

Il existe beaucoup de préconceptions sur les applications serveurs et ce talk montre les métriques et essaie de mettre les choses en perspective pour donner une meilleure compréhension de la réalité. Par exemple, on dit que les app servers sont lents, consomment beaucoup de ressources, ou utilisent des vieux paquets. Il y a de la vérité dans ces affirmations, mais à l’usage, ce n’est pas forcément le cas.

Une attention est portée sur les différentes méthodes de packaging et leur impact sur les performances des serveurs. On parle de war, fat war, jars, partage de dépendances, docker et pour conclure, une petite surprise sur Rasperry Pi.

Retours sur Java 8, Jean-Michel Doudoux

java 8 doudouxLe talk à ne pas rater, surtout quand on n’a jamais vu l’auteur de milliers de pages de tutoriaux sur Java et connu dans tout le milieu francophone. Le speaker fait un partage d’expérience sur l’utilisation des fonctionnalités Java 8 tel Optional, Parallel Arrays, Date et Time, Lambda, checked expresssions, Stream, Stream parallèles. Il conclut avec la réflexion que Java 8 a changé la façon de coder des développeurs (enfin, des développeurs purs Java).

High-Performance Hibernate, Vlad Mihalcea

Ce talk passe en revue les différentes façons d’optimiser l’utilisation de Hibernate, aux différents niveaux : identifiants, relations, JDBC batch inserts, fetching, limitation de la taille du ResultSet, Lazily fetching, LazyInitialisationException, Caching. Le temps de la présentation ne permet pas d’entrer dans les détails, mais on peut les trouver dans la deuxième partie du livre de Vlad Mihalcea.  Slides   Article du speaker

String Concatenation de 1 à 9, Remi Forax

Pour bien comprendre le fonctionnement des Strings en Java, on regarde les transformations opérées par le compilateur et le JIT lorsqu’on utilise un String ou un StringBuilder, avec les différentes modalités de concaténation disponibles. En effet, bien comprendre les opérations d’interprétation permet de trouver un « pic de performance » pour des cas bien précis. Slides

Let’s React, Mathieu ANCELIN

reactSession de découverte de React qui permet de bien saisir son fonctionnement. Crée en 2011 et open sourcé en mai 2013, à ce stade React a 20 000 composants en production. React permet d’écrire du Javascript dans du HTML et fonctionne sur base de composants et non pas de templates. A noter la facilité à valider des données et faire des tests. React natif permet de rendre les composants en natif pour les mobiles, que ce soit Android, iOS ou Windows, et réutiliser la majorité du code. Le live coding a couvert la création d’un mini subreddit.

Mon appli est secure ! Enfin je crois…Jean-Louis Boudart & Nicolas PoirierSecurite

Un retour d’expérience sur la sécurité pour rappeler aux développeurs les bonnes pratiques indispensables pour se garder des méchants pen-testeurs. Les mots d’ordre sont contrôler et valider. Une simple démo permet de détecter tous les points d’entrée dans un site et comprendre pourquoi il est important de faire une double vérification front et backend chaque fois, éviter les URL type deleteAll, ne pas exposer des logs ou toute autre fonctionnalité utile aux développeurs pendant la création (“on le supprimera pour la prod”). En résumé, faire de la sécurité applicative c’est : lister toutes les ressources, contrôler toutes les actions, valider toutes les données. Lecture obligatoire des règles de l’OWASP sur la sécurité. Les speakers ont également développé un outil disponible ici : highway-to-URhell ** ** Slides

 

Sécurisez vos applications Web gratuitement en quelques minutes avec Let’s Encrypt, Damien Lecan

Let’s Encrypt représente plusieurs choses : une autorité de certification, des certificats gratuits (car financé par des grands groupes) et une façon d’automatiser la sécurisation des sites. Pour sécuriser un site avec Let’s Encrypt, il faut d’abord générer une clé privée, ensuite faire une demande de certificat à une autorité que les navigateurs reconnaissent grâce à l’enregistrement d’un certificat root. La durée de validité d’un certificat est de 3 mois, mais le renouvellement peut être automatisé. Let’s Encrypt sera reconnu par tous les navigateurs à la fin de l’année 2016. En plus du certificat root, Let’s Encrypt propose également un client pour la communication avec le serveur et les configurations, mais d’autres clients existent également (Lego par exemple). La session comprend une démo d’utilisation de Let’s Encrypt avec client propre.

Jeudi soir c’est soirée Meet and greets, Networking et BOFs, et Devoxx s’ouvre à des participants de l’extérieur.

BOF Duchess

Les entrepreneurs ont la possibilité de connaître des développeurs lors du Speed Networking.

Plusieurs Users Groups étaient présents avec un BOF (Birds of a Feather, réunion des gens qui se ressemblent) à Devoxx, une session spéciale lors de laquelle les participants peuvent mieux connaître les organisateurs et se connaître entre eux, en plus de parler technique.

Le plus intéressant des BOF, le BOF des Duchess, a permis de faire connaître les activités de l’association et le meetup Duchess qui a lieu environ tous les mois. C’était aussi l’occasion d’annoncer en exclusivité le numéro 196 du magazine Programmez, réalisé en intégralité par la communauté des Duchess, et de mettre en avant le programme de marrainage pour des filleules qui travaillent en informatique.

 

3ème Journée

Software development, responsibility and ethics: the coming crisis

Richard Fontana est avocat, représente les développeurs et participe à la Open Source Initiative. Dans son talk, il parle de la responsabilité des producteurs de programmes informatiques. De plus en plus, le monde est informatisé et le rôle du développeur devient central. Sans une règlementation existante, les juges essayeront de surprotéger, ce qui peut avoir des effets négatifs sur le monde du développement. Une solution possible serait l’autorégulation, à travers des codes d’éthique, tel qu’il existe en médecine ou dans la loi. Slides

De l’utopie de la fin du travail au digital labour

Après un avocat, c’est au sociologue de parler de la transformation imposée par l’avancement de la technologie. Sébastien Broca parle des différentes théories d’écrivains qui ont imaginé un monde dans lequel le progrès technique a libéré l’être humain du travail laborieux et pénible. Dans les faits, aujourd’hui, on peut voir certaines de ces idées prendre forme. Par exemple, si avant le travail était accompli par devoir moral et intérêt financier, maintenant il est vu comme vecteur de réalisation de soi, mené par passion et intérêt personnel, comme c’est le cas des développeurs. Néanmoins, le numérique n’apporte pas que du bonheur, aux salariés gâtés de Google s’opposent les chauffeurs de Uber, aux freelances bien payés s’opposent les coursiers précaires. Pour conclure, la digitalisation n’apporte pas la fin du travail, mais on assiste à une transformation historique. Un talk très passionnant à regarder en vidéo si raté en live.

Algorithmes, les nouveaux pouvoirs du développeur

Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences Po, travaille pour faire connaître le métier de développeur aux futurs politiques. Il parle du monde numérique dans la République. Les valeurs républicaines se traduisent dans l’informatique : la liberté d’expression dans tous les médias, l’égalité à travers l’accès à l’information et la possibilité de produire de l’information et la fraternité, à travers l’open source. Le speaker incite à plus de transparence pour reconstruire la confiance dans la politique, les médias, les syndicats. Slides

Action publique et numérique

Matti Schneider construit des startups d’Etat. Depuis deux ans, il met en place des services numériques pour les citoyens, tel que beta.gouv.fr, et pour les développeurs, api.beta.gouv.fr. Aujourd’hui, il y a 250 gouvernements qui mettent du code en ligne en open source. Pour lui, la France doit s’inspirer des pays plus en avance dans le domaine, comme l’Estonie, qui est le pays le plus avancé en termes de digitalisation, le Royaume-Uni, qui a établi un point unique d’entrée pour tous les services publiques, ou les Etats-Unis qui appliquent des méthodes lean dans son agence gouvernementale 18f, après avoir échoué à livrer un logiciel en appliquant des méthodes traditionnelles de gestion de projet. Slides

Git : tips&tricks, Alexandre Garnier

Une quickie imprévue, mais réussie, sur quelques commandes Git moins connues qui peuvent faciliter la vie. Essayez –word-diff-regex pour préciser ce que git doit considérer comme un mot lors du comparatif de fichiers, --ignore-all-space pour éviter tous les comparatifs sur lignes et espaces vides, git config –global alias.ci commit pour définir des commandes personnalisées ou _update-index –assume-unchanged _ pour ne pas faire des comparatifs sur un fichier en particulier, et enfin n'oubliez pas git reflog, qui permet de retrouver n'importe quel commit, pas seulement ceux du head.

Java Agent en Action - Révéler la face cachée de vos applications, Yoann Buch

Les agents Java peuvent être utilisés pour autre chose que le profiling. L’agent, Agent.jar, est exécuté avant le main et se positionne entre le class loader et la class. Il permet d’extraire des informations sans pour autant changer le comportement du programme. On le rajoute dans le Manifest ou en tant que paramètre de la JVM. Des outils comme Byte Buddy permettent de créer plus facilement des agents. La session comprend une démo pour visualiser un conteneur d’injection de dépendances dans un navigateur à l’aide d’un agent. L’outil à utiliser pour visualiser les dépendances dans le code et non seulement est findtheflow.io.

Spring Cloud *: Exploring Spring Cloud Implementations, Spencer Gibb

Une revue rapide des possibilités offertes par Spring Cloud et les différentes configurations disponibles (le service registry, la configuration distribuée ou les propriétés de l’environnement), suivie d’une comparaison entre Eureka (Netflix), Consul (HashiCorp), Zookeeper (Apache).

HTTPS n’aura plus de secret pour vous, Grégory Paulhttps

Une très bonne présentation de l’état de HTTPS et comment l’utiliser de nos jours. Attention, car les moteurs de recherche préfèrent le HTTPS et certains navigateurs bloquent certaines fonctionnalités JavaScript en dehors de HTTPS. Une bonne utilisation de HTTPS inclut TLS en 1.2 minimum, le chiffrement symétrique avec AES 128 ou 256 ou asymétrique avec RSA ou courbes elliptiques, la fonction de hashage SHA-2 ou 3, ou le HMAC avec les mêmes algorithmes. Slides

Hibernate tu connais… mais en fait tu connais pas, Emmanuel Bernard

La version 5 de Hibernate apporte un bootstrap plus propre, avec une meilleure modularisation, est compatible avec le Date et Time de Java8, introduit les @LazyGroup. Hibernate Search utilise la recherche full texte avec Lucène pour les indexes et intègre ElasticSearch. Hibernate OGM fournit JPA pour NoSql, et maintenant on peut utiliser directement Hibernate validator pour la validation des données ou Hibernate Spatial pour les fonctions spatiales.

Java (8) eXperiments, François Sarradin

Pour trouver des nouvelles bonnes pratiques, il ne faut pas hésiter à expérimenter en faisant n’importe quoi. Par exemple, dans Java 8 on peut mettre du code dans les interfaces et créer de l’héritage multiple ; par contre, il faut éviter l’héritage multiple d’état. Dans le cas des Exceptions, on peut les éviter et contraindre par le type (Type Driven Development), mais le null est strictement interdit. On peut même créer un DSL en Java. Pour trouver des nouvelles utilisations en Java, il faut connaître d’autres langages et paradigmes et échanger avec les autres pour trouver des idées. **Slides  ** Code

The Art of Angular in 2016, Matt Raible

La présentation à voir pour comprendre l’état de l’art d’Angular, tant au niveau de la progression de la technologie qu’au niveau de la demande sur le marché de l’emploi. L’analyse a été suivie d’une démo en Angular 2 pour utiliser les nouvelles fonctionnalités. La philosophie de Matt Raible pour apprendre une technologie ? Just do itSlides

Les Cast Codeurs font la fermeturecast codeurs

Quel meilleur moyen de finir Devoxx qu’avec un épisode spécial des Cast Codeurs enregistré en présence des participants. C’est maintenant que la session la meilleure notée a été annoncée et c’était Spring Boot 1.3 pour le web.

Prolonger son expérience

La chaine youtube de Devoxx France est déjà disponible et la plupart des conférences ont déjà été mises en ligne au mois de mai.

En plus des conférences mentionnées ci-dessus, je mentionnerai “D’Angular 1 à Angular 2 : préparez-vous dès maintenant à la migration” par Benoît Lemoine, à laquelle j’ai pu assister à une autre. Les slides sont disponibles ici. Slides

Divertissement

Devoxx ne saurait pas être une vraie conférence pour les développeurs sans ses passe-temps et les goodies mises à disposition par ses généreux sponsors.

Quelques passe-temps dont je me rappelle :

  • activités : tester les différentes casques de réalité virtuelle, darts, fussball, quiz, deviner le poids d’un sac, ski virtuel, et mon activité préférée - le hoverboard, qui pouvait être testé et essayé en présence d’un coach pour l’utiliser correctement ;
  • gagner : des formations, un minirobot BB8, du champagne et je ne sais plus quoi d’autre, car je n’ai rien gagné ;
  • goodies : stressballs (beaucoup et partout, on devrait se demander pourquoi…?), le sac devoxx, la petite tasse café devoxx, des T-shirts (préférence pour le t-shirt, “Coding the world” de Zenika, qui de plus était disponible en taille petite pour femmes) ;
  • manger : des gauffres faites par des développeurs, des tagada, bonbons, glaces … tout ce que les enfants n’ont pas droit à la longueur de journée ; et le prix pour la meilleure idée va à la fontaine au chocolat de IBM, avec pleins de fruits à y tremper.

Organiser son voyage

Devoxx reste quand même un événement annuel de presque 2800 personnes et, tout comme un pays ou une société, ça fonctionne en suivant des règles écrites sur le site et aussi des règles implicites, que les connaisseurs appliquent déjà depuis des années.

Guide de survie au Devoxx :

  • Se mobiliser assez tôt pour bénéficier du droit à la formation pour participer à la conférence ;
  • Choisir les conférences à voir en avance. Je veux dire une semaine à l’avance et non pas le matin même. Il n’y a pas le temps pendant la conférence et le niveau de fatigue accroît de manière exponentielle ;
  • Il faut chercher son lunch bag tôt, après 12:30 c’est déjà trop tard ! ;Lunch bag Devoxx
  • Le premier jour il faut arriver assez tôt pour faire le passage obligatoire récupération badge (il y a la possibilité de le récupérer le soir d’avant) et vestiaire ;
  • Récupérer son sac à dos Devoxx avec goodies dès le premier jour ;
  • Le premier jour est dédié aux universités et c’est le plus tranquille de la période car il y a moins de monde. Dès jeudi, les salles se remplissent et il faut être en avance pour avoir une bonne place ou tout simplement une place. Surtout pour les keynote du matin ;
  • Les temps sont minutieusement respectés, il faut éviter d’arriver en retard, sinon l’accès peut ne plus être permis ou il faudra regarder la conférence debout ;
  • Le respect est essentiel pour passer un bon moment. Manger dans les salles, claquer les portes, sortir en plein milieu de la conférence, parler pendant les discours, ce n’est pas agréable.

Prochaine étape

Mais Devoxx n’est jamais fini. Pour continuer l’expérience, trois solutions :

  • Devoxx à l’international : Belgique, Angleterre, Pologne, Maroc et Etats-Unis (du 21 au 23 mars 2017) !
  • Devoxx France de l’année prochaine : du 5 au 7 avril 2017 ;
  • Voxxed.

Conclusion

A vos claviers pour le prochain CFP, c’est la qualité des talks qui font la valeur de Devoxx !