Sarah est passionnée de CAO et d’impression 3D. Bien que toute jeune, elle a décroché un poste de lead technique dans une startup Norvégienne.

Un parcours qui fait vraiment rêver et que je suis ravie de partager avec vous dans cet interview.

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Stéph. : Sarah, peux-tu nous parler de toi ainsi que de ton parcours ?

Sarah : J’ai une formation d’ingénieur en informatique, spécialité biométrie et monétique. À la sortie d’école je pars travailler à l’étranger pour une jeune start-up norvégienne Zwipe. On démarre avec un modeste prototype, une petite équipe de cinq personnes et une envie folle de révolutionner les moyens de paiement.

Je suis alors responsable technique mais je participe également, durant ces trois années, au développement de l’entreprise : stratégie, communication, démarchage, partenariat. L’expérience est passionnante. 859368_10200573586970815_1238069102_o

Stéph. : Tu travailles pour une startup norvégienne : comment as-tu décroché un poste à l’étranger ?

Sarah : L’entreprise pour laquelle je travaille avait en amont contacté mon école d’ingénieur, pour faire appel à son expertise en matière de monétique et biométrie.

Le chef de département a toujours été soucieux d’impliquer le pôle de recherche dans des projets innovants et proches des problématiques de l’industrie. J’ai donc entendu parler de ce projet et exprimé mon désir d’y effectuer un stage, qui s’est transformé par la suite par un emploi.

 

 

Stéph. : Dans ton travail au quotidien, ressens-tu des différences par-rapport aux sociétés françaises ? Quels sont les avantages/inconvénients selon toi ?

Sarah : J’ai une expérience assez limitée du monde du travail en France, mes propos sont sûrement à pondérer.

Je constate tout de même que j’évole158bf82-7d8b-40a7-8715-340deb68361a-largeue dans un univers assez peu hiérarchique et moins formel qu’en France : les réunions et les discussions sont directes, sans fioritures, ni enrobages. Par contre ils ont tendance à éviter la confrontation et ne parlent pas ouvertement d’argent.

L’égalité homme femme n’est pas parfaite mais ils ont le souci certain d’y tendre, en témoignent les congés maternité homme et femme, les salaires presque égaux. De façon général, pas seulement dans le milieu du travail, c’est une valeur importante dans les sociétés nordiques et très souvent mise en avant.

C’est aussi une société tournée vers l’étranger, ce qui se ressent aux niveau de stratégies orientées vers l’international.

 

Stéph. : Tu es revenue en France récemment et tu pratiques le télétravail : est-ce un mode de fonctionnement répandu là-bas ?

Sarah : Pas plus qu’ailleurs. Ça reste marginal.

 

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Stéph. : Au quotidien, comment vis-tu cette expérience de télétravail ? Quelle organisation idéale si tu avais le choix ?

Sarah : Ça procure beaucoup de libertés mais ça demande évidemment beaucoup d’autodiscipline.

Je reste convaincue que cette configuration n’est possible que parce que je suis restée trois ans sur place à absorber la culture de la société et à tisser des liens sociaux avec mes collègues.

 

 

Stéph. : Travailler dans une startup : quelle différence avec une société plus classique ?

Sarah : Le grand avantage d’une startup c’est la flexibilité et l’absence de procédure administrative qui peuvent souvent ralentir l’innovation. L’initiative est une valeur primordiale : un membre de l’équipe propose une idée puis de façon pseudo-collégiale la proposition est évaluée. Rien ne s’interpose alors entre l’idée et l’exécution.

Alors bien sûr, on manque parfois d’expérience, c’est un environnement qui demande à avoir une courbe d’apprentissage très rapide et à faire preuve de débrouillardise, mais la dynamique ressemble à celle d’un champ de bataille. Tout est neuf, tout reste à conquérir ou révolutionner.

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Stéph. : Parlons de tes technologies et thèmes préférés : quels sont tes domaines de prédilection et pourquoi ?

Sarah : J’ai beaucoup approfondi le traitement d’images et particulièrement la biométrie. Souvent on s’aperçoit que les algorithmes les plus efficaces sont ceux qui se rapprochent le plus de ce que l’on fait inconsciemment. On cherche à émuler les méthodes d’analyses du cerveau humain, une sorte de “reverse engineering”.

J’ai toujours considéré que la technique était au service d’une idée. Ce qui me passionne dans les projets c’est la conception des algorithmiques. Je trouve ça stimulant et plaisant de chercher à répondre à une problématique de manière efficace et élégante.

Stéph. : Qu’est-ce qui te fait rêver ?

Sarah : En ce moment la CAO et l’impression 3D au service de la sculpture et l’architecture. La convergence entre mathématique, informatique et esthétique.

 

Merci à Sarah pour cette interview très enrichissante!