Aujourd’hui nous rencontrons Sara Cammi qui est en train de reconvertir pour devenir dev web. Elle vient de finir sa formation et nous fait partager son retour d’expérience. Merci Sara !

Très heureuse que tu répondes à notre interview. Les retours d’expérience comme le tien sont précieux. Ton parcours atypique est vraiment très inspirant. Est ce que tu peux nous dire qui tu es en quelques mots ?

J’ai moins d’un 1 an d’expérience car je viens de finir la formation de 5 mois en télé-présentiel de O’clock en ce début de Décembre.

Je suis une développes full-stack junior mais j’ai une nette préférence pour le front-end.

Mes langages de prédilections sont plutôt le JavaScript pour le côté font-end et le PHP pour Wordpress.

Je suis en plein questionnement car je souhaite soit décrocher mon premier contrat en tant que junior dans ma région ou bien continuer chez O’clock en alternance pendant 1 an.

Je rêve de freelancing à court ou moyen terme mais je pense que j’ai tellement de choses à apprendre que je vais d’abord passer par la case entreprise avant de voler de mes propres ailes !

Vous pouvez suivre mes aventures sur linkedin : https://www.linkedin.com/in/saracammi/ ou Instagram : @khammileon

Tu t’es récemment reconvertie dans le milieu de l’IT, que faisais-tu avant ?

Auparavant, je travaillais dans le domaine des télécommunications et du e-commerce. Plus précisément, j’ai été technico-commerciale pour un opérateur téléphonique Monégasque et responsable service client pour un e-commerce dans le monde du bricolage.

Honnêtement, rien de passionnant, rien qui fasse vibrer au quotidien et un sentiment pesant de ne pas donner de sens à ses journées… Ce sentiment a eu raison de ma joie de vivre. Il fallait mettre un full stop à tout ça.

Qu’est ce qui t’as donné envie de coder ?

Depuis petite je baigne dans l’univers informatique, c’est quelque chose qui me passionne et dont je ne me suis jamais lassée…

Et j’ai toujours été fasciné par les personnes, personnages de films et autres êtres humains sachant comprendre et manipuler l’abstraction du langage informatique.

Ce qui est assez drôle c’est que quand j’étais enfant, j’avais pourtant très peur du « Blue Screen Of The Death » (rires)

Evidemment en grandissant, le fait de voir les autres développer des sites webs à partir de leurs connaissances dans ce milieu et de se dire que d’une idée nait un site, une fonctionnalité, une application mobile…

C’est assez fou, non ?

Et ça ne t’as pas fait peur ? Il faut avoir beaucoup de courage pour se lancer comme ça…

A vrai dire, je n’ai pas eu une peur bleue qui me terrorisait et m’empêcherait de faire ce que j’aime. Il est vrai que c’est un chamboulement de quitter un poste rassurant en CDI mais qui te rend malheureuse de jour en jour pour te jeter dans le vide d’une reconversion professionnelle…

J’ai tendance à me dire que le changement radical ne vient pas dans la facilité et la détente. Ça serait totalement malhonnête d’édulcorer mes propos à coup de hashtags #awesome, #tropheureuse, #livinlavidaloca.

N’importe quel changement, un peu comme les saisons, sous-entend de changer ses habitudes et son état d’esprit.

Une fois qu’on a mis en place cette nouvelle routine, tout est ok ! Et c’est justement là que l’on ressent un vent de bonheur !

Est ce que tu as eu des formations ? Avec des financements, des aides ?

Alors là, pas du tout. Malgré les dispositifs en place vis à vis de Pôle Emploi, j’ai payé intégralement la formation de ma poche.

Je me suis dit « Bon, effectivement c’est un coup financier mais si c’est le billet d’entrée vers ma nouvelle vie… Alors ça n’a pas vraiment de prix. »

Est ce que la reconversion a impliqué des changements dans ta vie perso ? Avec les enfants par exemple ?

Je n’ai pas d’enfants, hormis deux chiennes adorables. Ça compte ?

Si il y a deux points positifs à cette reconversion, d’un point de vue organisationnel, c’est que le télé-travail (enfin, plutôt la télé-formation) c’est le pieds. Pas de syndrome de l’autoroute bondée de monde à cause des accidents. On est en chausson à la maison avec un bon mug de thé, c’est le top. Et si on aime s’organiser en solo, alors là, on est servis !

Par contre, le réel point négatif, c’est que se reconvertir dans une nouvelle profession, ça demande du temps. Beaucoup de temps. Et nos proches sont un petit peu nos dommages collatéraux quand il est 22h et que tu essaies de leur expliquer le modèle MVC ou la différence entre JavaScript et React… (rires)

Quelles sont les difficultés majeures que tu as rencontrées et comment les as tu contournées ?

La difficulté majeure avec laquelle je me bats depuis le début de la formation et avec laquelle je dirais que je me bats depuis des années, c’est le fichu syndrome de l’imposteur.

Avoir un défaut de confiance en soi, c’est un gros frein vers une avancée sereine.

A nouveau, ça fait partie du jeu. Il faut apprendre à dompter des mécanismes psychologiques un peu rouillés et re-programmer son état d’esprit peut-être ?

Sinon, bien évidemment, j’ai eu des difficultés avec l’abstraction des langages de programmation. La syntaxe, ça s’apprend relativement vite et puis, avec les éditeurs de textes, on a plus trop de soucis à se faire.

A part quand on cherche pendant 30 minutes pourquoi le code ne fonctionne pas alors qu’il s’agit d’un petit point-virgule oublié… #TrueStory

Mais la logique à avoir pour manipuler avec brio les subtilités du développement web, c’est littéralement une gymnastique du cerveau.

Et comme n’importe quel muscle, ça s’entraine. Il n’y a pas de secret. No bullshit !

Au contraire, quels ont été les boosters, les expériences, les défis les rencontres qui t’ont fait faire des bonds en avant ?

Le premier booster avant toute chose, c’est ma moitié qui ne cesse de me soutenir.

Sinon, ce qui est motivant au quotidien, ce sont les petites victoires que l’on expérimente dès lors que l’on résout un algorithme, par exemple.

C’est une satisfaction indescriptible. C’est la sensation même que de débloquer un cadenas pour lequel on a cherché la clef.

En terme de rencontres, je dirais que le pair-programming est également un booster en ce qui concerne l’apprentissage et la pédagogie.

Un vrai melting-pot de cerveau ! Le fait d’avoir travaillé avec certains (je pense à Elodie, Malika et Tristan qui se reconnaîtront) ça a été vraiment enrichissant. Actuellement (en ce début du mois de novembre 2018) nous démarrons la phase de projet. Autant être claire, je pense que ça va être le booster ultime de ma formation chez O’clock.

Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui sont en reconversion ou qui souhaiteraient faire comme toi ?

Je leur dirais avant tout de se poser les bonnes questions avant d’entamer quoi que soit. Si vous avez la possibilité de tester l’univers du développement web grâce à quelqu’un ou bien en parallèle à votre travail, envisagez de commencer comme ça.

Ça permet aussi de se préparer mentalement, financièrement également (ça a son importance !) et d’envisager sereinement une reconversion professionnelle.

Mais j’ai surtout envie de dire quelque chose qui me paraît essentiel : si ça vous rend heureux, c’est que vous êtes sur la bonne voie. Le coeur ne ment jamais !